Dominique FERNANDEZ, La course à l’abîme

 

Peintre voyou, bagarreur, insolent, ingrat avec ses protecteurs, assassin à ses heures, Le Caravage est entré dans l’histoire de l’art par la rubrique people. Mythe de l’artiste homosexuel, mort à trente-deux ans dans des circonstances jamais élucidées, sur une plage près de Rome (tout le monde, à ce moment là fait le rapprochement avec Pasolini…), il était logique que son existence inspirât le brillant mythographe de l’art gay qu’est Dominique Fernandez.

En partant à Amsterdam voir l’exposition Rembrandt Caravage, on s’était donc dit que c’était l’occasion de lire La course à l’abîme, le gros roman de Dominique Fernandez. C’est une espèce de biographie imaginaire du Caravage, brodée et rebrodée à partir des faits connus de sa vie. C’est la loi (énervante) du genre : on ne sait pas toujours ce qui est véridique et ce qui est pure invention de l’auteur. Mais, finalement, ce n’est pas trop grave, car la très réelle érudition de Fernandez sur l’Italie, sur la peinture baroque, sur l’histoire des mœurs fait du livre un document somme toute assez passionnant et agréable à lire (un peu long cependant, longueur augmentée par la platitude impeccable du style).

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