L’Histoire de l’amour, de Nicole Krauss

Ma deuxième lecture de ce livre a fait ressortir mon sentiment la première fois que je l'ai lu. Les deux cents premières pages sont un récit étonnamment beau et émouvant de l'amour et de la perte et des histoires cachées dans les récits et puis, tout à coup, c'est comme si Krauss avait remis le roman à son mari nettement moins talentueux pour terminer le livre. Elle le gâche avec le quatrième de ses narrateurs, la fantaisie tout à fait absurde de Bird qui est une sorte d'identikit du narrateur tout aussi irritant de Foer, un petit garçon mignon, dans Extremely Loud. Bird est une erreur et la tentative d'ajouter encore plus de folles sottises et une autre recherche d'une personne disparue, une personne qui n'existe pas, est tout simplement stupide.

Le personnage de Bird est une blague qui n'est tout simplement pas drôle. Et faire un autre mystère d'un mystère, créer une autre histoire avec le nid d'abeilles des histoires, se retourne horriblement si tard dans le roman. Je ne pense pas avoir jamais lu un roman qui perfore de façon aussi catastrophique vers la fin et qui m'a laissé un sentiment de colère et de tricherie.

J'avais oublié combien la plus grande partie de L’Histoire de l’amour, de Nicole Krauss est belle. Comment Krauss transmet de façon poignante et succincte l'amour d'enfance de deux enfants juifs avant l'arrivée des nazis. Comme elle recrée magiquement la mémoire de Leo. Et comment le vieil homme, plein de vie et de cœur, se remémore son enfance dans le récit.

Léo est une représentation brillante et réconfortante de la vieillesse, tout comme Alma est une fabuleuse évocation de l'adolescence.

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