Avis sur la livre de Dominique FERNANDEZ, La course à l’abîme - Suite

Le pire, c’est les tartines un peu trop documentaires dont le livre est entrelardé, surtout dans la première partie, et dont le lien avec l’histoire supposée de Merisi est parfois plus que ténu. Le meilleur, c’est la très intelligente (re)construction, à partir de très subtiles analyses de tableaux, de l’histoire plausible de leur él

boration : les intrigues mi amoureuses mi policières tissées à partir des ressemblances des modèles amants, l’exploitation pleine de finesse des documents témoignant des commandes et des réceptions des œuvres, la dramatisation des conflits historiques dans lesquelles Le Caravage s’est trouvé compromis, notamment les rivalités entre les partis espagnols et français dans la Rome des papes.

Les atmosphères sont restituées de façon très colorée et romanesque : snobisme et intrigues diplomatiques à Rome, découverte émerveillée de Naples et de la Sicile, séjour à Malte chez les Chevaliers de Saint-Jean, etc.

Tout ça entraîne à retourner voir les tableaux et à entrer dans un contre-examen des preuves avancées. Un livre intéressant donc, pas bouleversant sur le plan littéraire, et qui a l’avantage, mais aussi le défaut, d’entraîner son lecteur dans sa lecture d’un peintre génial dont le mystère se trouve, au bout du compte, entier, mais nourri, grossi des hypothèses érotico-rocambolesques de Monsieur Fernandez.

 

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