Le bon vieux livre d'occasion en papier est-il irremplaçable?

 Internet et les supports électroniques peinent à faire de l’ombre aux pages palpables et reliées, même aux livres d'occasion prix réduits. Problème d’offre ou de demande? C’est peut-être encore plus compliqué que cela.

Inutile de chercher. Vous ne trouverez pas d’e-book au Salon international du livre et de la presse, qui se poursuit jusqu’à dimanche à Genève. Aucun stand n’y fait la promotion du livre électronique. Ce n’est pas faute, nous explique le service de presse de la manifestation, d’avoir approché les professionnels de la branche. Et pourtant, du côté des spécialistes du numérique, on assure que la révolution technologique est enfin mûre. Si ce support connaît un réel succès aux Etats-Unis (lire nos éditions de jeudi), il peine au démarrage dans les pays francophones pour de multiples raisons. Le bon vieux livre papier serait-il tout simplement irremplaçable?
 

Attachement au papier
 
 

Le rejet de l’écrit numérique par les «amoureux du papier» n’est «qu’une réaction spontanée de défense face à la nouveauté», estime Lorenzo Soccavo, spécialiste en prospective du livre et de l’édition. L’auteur de Gutenberg 2. 0 est persuadé que cette réticence se dissipera à l’essai des dernières nouveautés. «La technologie d’affichage actuelle avec encre électronique ou e-ink, sans rétroéclairage, offre un confort de lecture identique à celui d’une feuille de papier. »

Directeur du Salon du livre et éditeur, Pierre-Marcel Fail est quant à lui convaincu qu’une majorité de lecteurs restera fidèle au papier encore bien longtemps. Peu importe l’offre en support électronique. «Le numérique est le fast-food de la lecture. »

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Thème Magazine -  Hébergé par Overblog