Margaret Atwood - La femme comestible

En attendant le nouveau cru de l'auteur canadienne Margaret Atwood, à paraître début septembre chez Robert Laffont, on peut prendre le temps de découvrir le premier roman de la grande dame, encore inédit en France. La femme comestible met en effet en place toutes les ficelles du futur talent de l'écrivain, dans des oeuvres telles que La servante écarlate, ou Le dernier homme: une critique acerbe de nos sociétés modernes, un attrait net pour le féminisme, et une construction narrative stylisée et osée.

Une femme qui croque la vie à pleine dents

            Le roman expose les aventures de Marian, l'héroïne, une femme qui a l'air plutôt normale, conforme, jonglant entre son poste d'opératrice en marketing, sa vie en colocation avec son amie Ainsley et sa nouvelle relation avec Peter. Bref, Marian semble avoir trouvé une vie qui lui convient, tout ce qu'il y a de plus équilibré. Elle se sent même plutôt en confiance dans la vie qu'elle mène, quitte parfois à ressentir un sentiment de supériorité face à sa colocataire qui passe sa vie à tester des brosses à dents, ou à son amie Clara qui a perdu une bonne part de son activité dans des grossesses à répétition.

... avant que la vie ne la croque à pleine dents elle aussi!

            Et cependant, après l'annonce de ses fiançailles avec Peter, tout se détraque autour d'elle. Alors qu'elle remplace une enquêtrice pour un questionnaire à faire remplir par des citoyens lambdas sur la consommation de bières, elle rencontre un drôle d'étudiant, Duncan, filiforme, presque transparent, et dont la position préférée est celle du foetus. Recroquevillé sur lui-même, il prend ses colocataires pour ses parents, et Marian se laisse vite séduire par son absence de charme.

 

Margaret Atwood - La femme comestible
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